Imperial Theatre. Là, en cette soirée, cet endroit à quelques rues de Broadway, proposait une comédie musicale « Les Misérables ». Chef d’œuvre tiré tout droit d’un grand écrivain français du XIXème siècle : le fameux Victor Hugo. Ho, pas que Sarah soit « fan » de tout ça mais va-t-on dire qu’elle était plutôt curieuse. Loin d’être une cinéphile ou de connaître toutes les chansons actuelles, elle était plutôt très friandes de spectacles et toutes ces choses culturelles. Elle avait cette soif d'apprendre et puis dire que la culture française était tout de même assez passionnante sur ce côté là. Beaucoup d'auteurs ont pas mal influencé les grandes époques : Victor Hugo, Lamartine ou même Montesquieu. Et en ce qui concernait "les Misérables" pourquoi pas aller voir ce que ces artistes pouvaient donner à cette oeuvre ? Toute cette histoire en chanson ! D’autant plus que c’était son frère Logan qui lui avait proposé pour une soirée entre frangin ! Logan savait pertinemment ce qui pouvait faire lui faire plaisir !
Cependant, Sarah se tenait là dans le hall de l’Imperial Theatre à attendre son frère. Ce dernier finissant son service assez tard à l’hôpital, le plus simple était de s’attendre ici, avec chacun son billet. Le spectacle n’allait pas forcément tarder, elle pensait rentrer directement et l’attendre dans la salle mais elle décida d’attendre dans cette foule pendant un petit moment encore. Elle se décidera au dernier moment.
Pour cette soirée, elle avait décidé de porter une tenue plutôt simple et décontracté, elle a enlevé sa robe de juge pour un simple chemisier, un jean et des talons. Elle sortit son portable de sa poche pour savoir si son frère ne lui avait pas laissé un message. Oh pas qu’elle craignait qu’il la plante mais ce n’était une question de temps. Généralement, c'était rare qu'il soit vraiment à la bourre. Bien que parfois, il était un peu débordé, Logan ne manquait jamais paroles, mais il semblerait qu'elle ait un mauvais pressentiment.
epuis la sortie de la version cinéma, les moins de 30 ans se trouvaient un nouvel engouement pour le spectacle des Misérables. Cela n’avait rien de bien surprenant, il s’était produit le même phénomène lorsque la comédie musicale du Fantôme de l’Opéra avait été adapté sur grand écran.
C’est pourquoi Noah se trouvait dans les coulisses justes avant le spectacle, accompagné de Steven, un des caméramans de l’émission. Il avait l’intention de faire sa chronique du lendemain sur ce fameux spectacle et avait prit l’habitude de l’entrecouper de petits reportage vidéo sur les coulisses, les acteurs, les spectateurs etc. Il lui fallait bien meubler tout le temps qui lui était imparti après tout et une récente étude avait démontré que ceux qui regardaient l’émission aimaient ce format pour sa chronique qui avait lieu 3 fois par semaines.
Quand ils en eurent fini avec les coulisses, Noah et Steven retournèrent dans le hall, pour attendre de pouvoir entrer et regarder le spectacle. Du moins, Noah car Steven pliait bagages.
Tu reste pas ?, lui demanda-t-il tout en checkant son téléphone portable pour le mettre sous silencieux.
Steven lui répondit dans un rire comme lui seul était capable d’en produire, le genre de rire qui ne passe absolument pas inaperçu, tout comme ce géant aussi haut que large, que les Misérables, il le revivait à chaque fois qu’il recevait sa paie, qu’il connaissait donc plutôt bien le sujet et que de toutes manières, sa moitié l’attendait pour une soirée en amoureux.
Noah avait eu l’occasion de rencontrer Nina, la copine de Steven, aussi petite et menue et lui était haut et musclé mais il s’était vite aperçu qu’elle avait un caractère à faire peur à tout un troupeau de buffles en pleine charge.
Ce n’était de toutes manières pas un problème pour Noah de se retrouver seul. Quand on anime 3 fois par semaine une chronique sur les films et les spectacles, aller les voir faisait partie du boulot et qui allait au boulot toujours accompagné de nos jours ?
Après avoir salué Steven, Noah rangea son téléphone dans la poche intérieur de son blouson en cuir, il n’avait pas fait autrement d’effort dans sa tenue se contentant d’un bon vieux jean t-shirt blanc et son fameux blouson car après tout, ce n’était pas non plus une Première ou autre, et, relevant les yeux, il tomba droit sur Sarah qui semblait seule et, surtout, attendre quelqu’un. Enfonçant ses mains dans les poches de son jeans, il s’approcha d’elle par derrière discrètement et se penchait sur son épaule.
N’attend plus, ton Prince Charmant vient d’arriver, lui murmura-t-il avant de se décaler d’un pas sur le côté pour qu’elle puisse le voir, un grand sourire aux lèvres. Oh excuse-moi, ce n’est pas moi que tu attendais ?, la taquina-t-il sans se départir de son sourire.
Sarah pouvait paraître quelqu’un de tranquille sur le coup mais elle était parfois humaine donc on pouvait légèrement voir sur son visage une certaine impatience ou un certain agacement. Oh non, elle n’était pas en colère après Logan après tout. Etait-ce la premiere fois qu’il la plantait ? Non, si ce n’était pas plus rare hein ! Etait-il peut-être temps aussi qu’elle se trouve un copain où elle n’aurait pas véritablement ce genre de problèmes ? En ce moment, ce n’était pas forcément ce qui pouvait lui manquer. Il semblerait que tout le monde se donne le mot pour que tout lui tourne autour, enfin c’était vite dit.
Si on ne parlait pas du mec qui était en plein divorce et qui semblait bien frivole, il fallait que sa meilleure amie Rain inscrive Sarah sur un site de rencontre à son insu et que Sarah finisse par avoir un rendez-vous avec un coréen dans un starbuck. Certes, le rendez-vous semble s’être bien déroulé même si Sarah avait envie de lui cracher la vérité mais il semblerait que pour ce coréen, il y avait aussi erreur sur la personne puisqu’elle s’était retrouvée avec le jumeau. Mais ça, elle ne le savait pas encore. Après si elle allait le revoir ? D’autant plus qu’il y avait également ce Ethan, cet infirmier, dont elle avait déjà eu un rencard… Pour dire, oui, n’était-ce pas un peu le bordel au milieu de tout ça alors ne parlons pas de Prince Charmant !
D’ailleurs, son portable se mit à vibrer. Nouveau message « Désolé, empêchement ». Seulement deux mots et Sarah comprit que c’était d’une urgence. GENIAL ! Et en parlant de Prince Charmant ? Qui venait d’en parler justement ? Sarah sursauta légèrement, et donnant son attention à cette voix, elle écarquilla les yeux en découvant :
Noah ?
Oui, c’était bien lui.
Quelle surprise !
Oui, c’était bien ce Noah, ce chroniqueur taquin ! Ce mec qu’elle avait déjà pu rencontrer lors d’un buffet puisqu’il était le fils d’un avocat dont Sarah côtoyait dans son travail. Et il fallait dire que lors de leur rencontre, Sarah avait bien sympathisé avec lui.
J’attends mon frère ! Mais il semblerait qu’il ait un empêchement… répondit-elle.
Bon, super, passer une soirée seule ne l’enchantait pas trop mais d’un autre côté, elle était là, elle n’allait pas forcément se priver pour passer une bonne soirée et se faire plaisir.
’est bien moi, répondit-il joyeusement en lui adressant ce fameux radieux sourire que tout le monde lui connaissait et qui lui valait d’être régulièrement cité parmi les journalistes/chroniqueur tv New Yorkais les plus craquant. Le pire était que Noah en était parfaitement conscient et en jouait bien volontiers. Après tout, s’il avait été laid, il n’aurait jamais travaillé à la télé. Du moins pas de ce côté de la caméra.
Après l’avoir taquinée en la surprenant, il vint se placer devant elle tout en lui faisant la bise. Il trouvait étrange de la trouver seul ici. D’accord, certaines personnes se rendaient seuls voir des spectacles mais Sarah était jeune et charmante, pas le genre a donner l’impression d’avoir une vie sociale inexistante au point de sortir seule.
Ton frère ? Même pas un bel et mystérieux inconnu pour une soirée de romance idéalisée au théâtre ? Je suis déçu.
Enfin frère ou rencart amoureux, dans un cas comme dans l’autre, Sarah se retrouvait visiblement laissée en plan après s’être fait posée un lapin et donc se retrouvait bel et bien toute seule pour la représentation de ce soir. Autant pour Noah, c’était une habitude liée avant tout à son boulot, autant pour Sarah, il se demandait si ce n’était pas tout de même un peu gênant.
Et bien dans ce cas, on dirait que je suis réellement ton Prince Charmant pour la soirée, lui annonça-t-il tout sourire. Autant partager nos solitudes ensembles non ? Moi c’est mon caméraman qui m’a lâchement abandonné après s’être rincé l’œil en coulisse.
Galamment, il lui offrit son bras et la guida vers le bar, assoiffé qu’il était, où il se commanda une bière tout en proposant à Sarah de lui offrir quelque chose à boire avant la représentation.
Et sinon ça, à part te faire poser des lapins par ton méchant frère, qu’est-ce que tu deviens depuis le temps ?
Après les salutations, sur le moment, Noah venait d’égayer sa soirée. Sarah ne s’attendait pas forcément à croiser une personne qu’elle connaissait mais elle n’était pas forcément surprise de croiser Noah, tout en sachant la nature de son métier. Le sourire de cet homme semblait indétrônable, rendant cet être charmant et donnant l’envie de lui parler vu que cette joie était plutôt communicative et contagieuse. Bien que le fait de dire qu’elle avait plutôt rencard avec son frère pouvait sembler bonnement insensé, mais comme elle n’avait pas spécialement de chance avec les hommes alors autant de profiter de son frère Logan qui était récemment venu à New York, exprès pour être auprès d’elle. Il fallait dire que Logan et elle étaient très famille, alors c’était des moments privilégiés quand ils pouvaient se voir. Cependant, comme Logan était infirmier, c’était rare qu’il reste bloqué à l’hôpital.
Et non, tu n’as malheureusement pas de ragots à te mettre sous la dent, très cher ! lâcha-t-elle tout sourire avec humour.
Non pas qu’elle prenait tous les journalistes pour des fouines arrogants, prétentieux et cupides à aller pêcher la moindre stupidité pour un malheureux centime, mais c’était bien l’image de certains. Quant à d’autres, ils faisaient tout simplement du bon boulot. Sarah ne connaissait pas forcément tout le boulot de Noah, ça lui arrivait de tomber sur lui en allumant la télévision, mais elle ne le mettait pas dans la catégorie des emmerdeurs ! Il était bourré d’humour mais semblait faire correctement son taff.
Il semblerait bien que tu me sauves sur ton grand cheval blanc, Prince Charmant ! continua-t-elle plutôt sur le même ton et avec le sourire. Cependant, je ne pensais pas qu’on puisse abandonner un Prince d’un tel statut de la sorte.
D’ailleurs, que ce soit un caméraman, un employé, mais aussi une copine par exemple ? Une femme qui pourrait profiter de ces moments de sortie privilégiés avec son travail dont il pourrait lier boulot et vie personnelle. Après tout, Sarah n’était pas là pour enquêter et juger quoique ce soit ! Elle s’occupait déjà assez de la vie de famille des gens au boulot, quand il s’agissait d’un couple qui se sépare, en plus avec des gamins au milieu !
Bref, cela dit, ils s’étaient plutôt bien trouvés, du moins, seulement pour un spectacle où lorsque celui-ci commencera, ils ne pourront pas spécialement parler mais ils avaient un peu de marge avant que tout commence. Sarah se laissa alors, accrochée bras de Noah, entraîné jusqu’au bar où elle prit également une bière. Elle n’en buvait pas régulièrement mais elle appréciait bien. Ayant deux frères, ce n’était pas comme si ça déteignait un peu sur elle. Sur ce, qu’est-ce qu’elle pouvait devenir depuis lors ? Les dernières nouvelles ?
Ah ben le train train quotidien ! Le boulot, ce n’est pas ce qui manque et quant à mon frère, il ne pose pas que des lapins hein ! Cela dit, il est à New York depuis deux trois mois déjà juste pour être auprès de sa sœur, soit moi, donc malgré ça, j’ai de la chance d’avoir un frère génial…
Oui, bon, peut-être qu’elle allait le bouder de l’avoir abandonner ou vraiment, ne se rendait-elle pas compte de ce qu’elle venait de dire que ce frère lui permettait de se retrouver face à Noah ! Hasard ou non mais Sarah n’était pas du genre à croire en ce genre de choses. En tout cas, aux nouvelles, il n’y avait pas forcément grand-chose. Au niveau boulot, normal ! Les fêtes de Noël plutôt tranquille… Pas de copain pour la future Saint-Valentin… Cela dit, elle comptait le passer avec son chat, Kashoo. En nouveau, il n’y avait seulement son frère qui était devenu New Yorkais et ne compte absolument pas de partir. Mais Sarah ne se plaignait absolument pas ! Ce n’était pas comme si elle semblait totalement malheureuse car elle aimait malgré toute sa vie.
Malgré tout, je me réserverais bien des vacances un de ces quatre !
Elle ne savait où mais pendant ces prochaines vacances, une chose était certaine, elle se ferait sans aucun doute un voyage pour casser la routine.
Et toi alors ? Tu n'as sûrement pas dû t'ennuyer !
Avec un boulot pareil, selon elle, c’était une bonne planque pour voir différentes choses.
la plaisanterie de Sarah, Noah fit une grimace volontairement exagérée avan de prendre un air faussement offusqué.
Comme si c’était mon genre de courir après les ragots !
En effet, ce n’était pas le cas et, par chance, son boulot ne le lui demandait pas. Sa chronique ne s’intéressait pas à la vie privée des célébrités, sinon quoi, il aurait refusé aussitôt. Après tout il était journaliste, pas paparazzi.
C’est surtout dommage pour toi cela dit, ajouta-t-il faisant référence au fait que, du coup, elle n’avait pas de rendez-vous galant.
Toujours aussi souriant et hilare, Noah posa une main sur son cœur et, en l’espace d’une seconde, troqua son immense sourire contre un regard digne de Caliméro, la lèvre tremblotante.
Tu as vu ça un peu ? Comment je me fais abandonner dans les théâtres par mon caméraman ? Et il en a même pas honte le saligaud !
Pour peu, il en avait presque carrément les larmes aux yeux mais, bien vite, il perdit sa concentration et retrouva son immense sourire digne d’un gamin à en croire ses collègues. Suite à quoi, il la conduisit jusqu’au bar.
Tout en recevant sa commande, il ne pu s’empêcher de faire un grand sourire suivit d’un clin d’œil à la jeune serveuse qui fila aussitôt, le rouge aux joues, tout en gloussant discrètement. C’était plus fort que lui, Noah était un charmeur dans l’âme. Une rumeur persistait parmi ses potes, affirmant qu’il l’avaient même vu un jour faire son numéro de charme à un teckel. Rumeur qui se trouvait être vraie d’ailleurs mais non pas à cause des penchants zoophile de Noah mais juste suite à un petit délire en proposant des grattouilles au chien très amical d’un de ses potes.
Ses compagnes avaient parfois de la peine à faire avec et Noah se retrouvait très souvent à subir les crises de jalousies de ses petites amies mais pourtant, même s’il était vrai qu’il adorait faire du charme, il était le type le plus fidèle qui soit sur la planète. Cela ne l’avait pas empêché de se retrouver à nouveau célibataire dernièrement cependant.
Il est venu ici rien que pour toi ? Ça c’est de l’amour fraternel, répondit-il en écoutant attentivement les propos de Sarah. Pas mon frangin qui ferait ça pour moi. Enfin en même temps, il vit aussi à New York donc il n’aurait pas à déménager pour me rejoindre, raisonna-t-il en se grattant la tête.
Buvant une gorgée de bière, il ne quittait pas Sarah des yeux tout en l’écoutant. Finalement, cette soirée s’annonçait sous de meilleurs auspices que prévu. Lui qui, suite au départ de son collègue, s’était attendu à passé la soirée seul, voila qu’il buvait une bière en galante compagnie avant la représentation.
Vacances, c’est quoi ça déjà ?, demanda-t-il en faisant mine de réfléchir. Le mot me dit bien quelque chose mais je n’arrive plus à me souvenir de la définition.
Autrement dit, Sarah n’était pas à la seule à commencer à avoir besoin de vacances. Il pourrait peut-être poser une semaine ou deux et filer se dorer sur une plage paradisiaque en attendant de faire la fête en enchainant les cocktails toute la soirée quelque part dans un hôtel en Jamaïque ou au Mexique ? Ou alors partir pour l’Europe et faire la tournée des monuments et autres musées, au choix.
Moi ? Oh ben pareil en fait. Métro, boulot, dodo… La bonne vieille routine.
Après quoi, il haussa les épaules et ajouta soudainement d’un ton rieur.
On a vraiment des vies captivantes tout les deux, tu ne trouve pas ?
C’était peut-être ça qui était bon avec cet homme : il avait de l’humour ! Et non seulement de l’humour, mais également de la conversation, rendant plutôt les moments agréables, bien qu’il pouvait paraître très charmeur au premier abord. Le heureux hasard faisait qu’ils se croisent, et comme chacun d’eux s’était fait abandonner, autant voir ce spectacle ensemble, rendant le moment un peu plus agréable.
Profitant de ce laps de temps avant le spectacle, autant passer ce temps pour prendre des nouvelles autour d’un verre qui dérivait un peu sur le vie, où Sarah dériva sur son frère. C’était certain que ce n’était pas tous les jours qu’un membre de votre famille serait prêt à tout pour vous. Si ça se trouvait, ça serait elle qui demanderait à se faire muter ailleurs pour le rejoindre. Tous les deux n’avaient pas encore de contraintes familiales qui pourraient les empêcher, cependant, Sarah appréciait la ville de New York.
On est très famille. Le côté professionnel nous a dispersé, ce qui fait partie de la vie ! Mais j’avoue que tout le monde n’a pas cette chance là !
Etait-ce la mieux placée pour parler de vie de famille ? Lorsqu’elle voyait des couples se déchirer ou même quand on parle de succession, certains membres de la famille n’hésitaient pas à se tirer dans les pattes : chose bien triste ! Au moins, au sein de sa famille, il y avait une bonne entente et autant préserver cela. Du moins, avec le cadet de la famille. Après, il restait l’aîné des frères qui était resté à Manchester. Pas que Sarah n’était pas forcément proche de Nathaniel, mais c’était différent. Nath était plutôt du genre bagarreur et blagueur, et quant à Logan, un peu plus sérieux et à l’écoute, dont Sarah s’était toujours un peu plus confiée à lui que n’importe qui d’autres dans la famille.
Pas très en bon terme avec ton frangin ? tenta-t-elle à lancer le sujet sur ce terrain.
Sarah ne savait comment était la relation avec son frangin, sujet qui ne la regardait pas spécialement mais c’était une manière de faire un peu mieux connaissance, comme le courant passait plutôt bien. Elle ne put s’empêcher de lâcher un petit rire quand il se demandait ce à quoi pouvait ressembler ces très chères vacances. A force de bosser qu’on oubliait ce que c’était, et puis il fallait dire que quand on n’avait pas forcément une famille ou quoique ce soit, on s’accrochait à ce qu’on avait en général : le boulot. Comme on pouvait le dire : le boulot, c’était la santé !
Oh, ce n’est plus à la mode d’être marié à son boulot ?
Un jour où l’autre, Sarah ne se découragea pas pour se trouver un compagnon. Même si elle venait tout juste de passer la trentaine, n’était-il déjà pas trop tard ? Non, loin de là. Elle se contentait seulement de vivre et de prendre les choses comme elle venait, ne s’arrêtant pas à ses échecs. Même si l’idée d’avoir sa propre famille un jour, ça serait le pied. Pour le moment, ni ses frères, ni elle n’étaient encore dans cette optique.
On en reparlera dans quelques années quand on sera marié avec quatre bambins sur les bras. Mais pour l’instant, le moment présent n’est pas plus mal ! finit-elle par dire tout en levant sa bière.
Autant profiter du moment présent à profiter d’un peu de tout, des spectacles et tout ça. Et ce, en cette soirée, c’était à l’attention des « Misérables » de ce fameux Victor Hugo.
J’ai hâte de pouvoir ce que cette pièce peut donner ! fit-elle en jetant un œil au-dessus de son épaule.
Les gens défilaient et entraient. Sarah et Noah avaient un peu de temps devant eux.
De voir les coulisses doit être passionnant, non ?
a question de Sarah étonna un peu Noah qui prit alors la peine de se rémémomrer en vitesse ce qu’il avait bien pu raconter, Ah oui, effectivement, cela pouvait porter à confusion. Riant de bon cœur, il secoua la tête tout en répondant.
Non, non, je me suis mal exprimé c’est tout ! On s’adore avec mon frangin ! En même temps j’ai pas le choix, il est 3 fois plus baraqué que moi alors j’ose pas trop le contredire !, s’éclaffa-t-il joyeusement en pensant au coatch sportif qu’était son athlète d’aîné.
La vérité était que les frères Adams avaient une relation très fusionnel et ce, depuis toujours. Frères et meilleurs potes du monde à la fois ! Bien sûr, ils leur arrivaient de se prendre la tête, surtout lorsqu’ils avaient été gamins et ados, mais cela ne durait jamais plus d’une heure.
T’as dû le voir le soir où on s’est rencontrés. Un blond immense taillé comme une armoire 3 portes de chez Ikea avec un rire sonore à se faire fendre les murs. Quoi que c’est vrai qu’on l’a pas beaucoup vu ce soir là…
Et pour cause, à peine arrivé Liam le Tombeur avait déjà disparu dans un sellier, un placard ou peu importe. Une habitude que Noah avait toujours eu un peu de peine à comprendre. Même si lui-même n’était pas contre les aventures d’un soir de temps à autres, il n’arrivait pas à vivre que de ça. Il avait besoin de sentiments, de moments passés ensembles bref, d’une vie de couple et non pas juste de la partie sauterie.
Marié à son boulot ? La grimace que tira Noah à cette remarque en disait long sur son avis. Il adorait son boulot mais il n’y avait pas que ça dans la vie non plus.
J’aime pas suivre les modes, répondit-il finalement en haussant des épaules.
Noah ne voulait pas vivre que pour son boulot. Depuis des années il ressentait sincèrement l’envie de se marier, d’avoir des enfants, de se faire chier avec un emprunt hypothécaire afin d’acheter une maison un peu en retrait de la ville pour y élever tranquillement toute sa petite famille, pour que les mômes puissent jouer avec le chien dans le jardin et aller à l’école les matins de beaux temps en vélos. Le problème était qu’il n’avait encore jamais rencontré celle avec qui il pourrait vivre cette vie et que mine de rien, les années continuaient d’avancer. On n’avait jamais tout dans la vie. Lui qui avait un boulot qu’il adorait, qui commençait à le rendre doucement célèbre et dont le salaire lui permettrait de vivre plus que confortablement avec sa famille, n’avait justement pas de familles alors que d’autres avaient la famille mais ni ses moyens ou un boulot aussi captivant. Le monde était parfois vraiment mal foutu.
Quatre seulement ? Petite joueuse ! J’ai bien l’intention de monter toute ma propre équipe de baseball moi !, s’esclaffa-t-il quand il fut question des enfants avant de reprendre, un peu plus sérieusement. J’adore les mômes, j’en aimerais vraiment plusieurs, minimum 3. Mais pour ça, faut encore que je trouve la maman et que je m’y mette sérieusement, ajouta-t-il en levant aussi sa bière avant d’en boire une longue gorgée.
Pour le spectacle je ne sais as encore ce que vaut la nouvelle mouture du casting, d’où ma présence ce soir. Mais en tout cas l’ancien casting était vraiment génial. Quant au spectacle lui-même, il est toujours le même mais je vais pas te gâcher la surprise.
Noah avait déjà eu l’occasion de voir les Misérables sur scènes, forcément, mais avec d’autres acteurs et chanteurs. Maintenant que le spectacle était de retour avec une nouvelle équipe, il voulait voir ce que ça donnait, en bien comme en mal.
Si de voir des danseurs courir en tout sens et des chanteurs paniquer en faisant des vocalises est passionnant alors ouais…, affirma-t-il tout sourire. Après personnellement j’avais préféré les coulisses quand le Crazy Horse était venu ici, à New York, pour 3 représentations exceptionnelles.
Noah résuma à son tour ses relations familiales, du moins avec son frère. Sarah avait très mal saisi, pensant qu’il n’était pas forcément en très bons termes, ce que Sarah trouvait généralement très dommage de ne pas pouvoir forcément s’entendre avec sa propre famille. Malheureusement, ce genre de relations existait. Sarah était plutôt contente d’être assez fusionnel avec ses deux frères. En tout cas, il semblerait donc que ce soit aussi le cas pour Noah qui s’entendait bien avec et d’ailleurs, apparemment il était à la soirée où Noah et elle s’étaient rencontrés. Sarah fouilla alors dans ses souvenirs si elle l’avait croisé et la façon dont Noah le décrivait lui donnait l’impression qu’on ne pouvait pas le rater.
On ne devait pas le rater alors … Mais il ne me semble pas l’avoir vu !
Non, Sarah ne s’en était pas aperçu ou ne l’avait pas eu sur son chemin. Cela dit, Noah avait fini ses dires qu’on ne l’avait pas forcément beaucoup aperçu, ce qui devrait la rassurer si elle n’avait absolument aucuns souvenirs. Excepté peut-être qu’elle avait entendu de sacrés rires coquins sur le parking, mais Sarah n’avait pas forcément idée d’associer toutes ces informations.
La conversation dérivait bien sûr sur leur vie avec le boulot ou même leur vie de couple et les enfants. Carrément une ribambelle de gamins ? Cela était plutôt marrant. Parce que ça venait d’un homme ? Non, évidemment que non ! Dans le fond, Sarah comprenait sa frustration. Elle se disait un peu la même chose : elle avait une vie stable avec un métier qui lui rapportait un bon mode de vie, soit de quoi envisager l’arrivée d’un enfant mais ce n’était pas le cas. Elle avait passé le stade de la trentaine, elle était une femme avec des désirs à combler mais il fallait seulement trouver LA personne avec qui elle aurait envie de partager ce stade-là de sa vie, et pas qu’elle était défaitiste mais ça lui paraissait vachement loin ce moment-là.
Carrément une équipe de base-ball ? Au moins, c’est le début de la fortune !
Non, Sarah était loin d’être une fan de base-ball, si ce n’était pas l’unique sport qu’elle suivait. Cependant, Sarah pouvait remarquer la conviction dans le regard de Noah, qu’il n’était pas forcément là pour se mettre avec quelqu’un histoire d’avoir un gosse histoire de le faire et de fuir les responsabilités. Non, son boulot ne lui montait pas à la tête bien sûr.
Bon courage pour la recherche alors !
Genre, il en aurait besoin. Après tout, il était plutôt un bel homme charismatique alors pour trouver quelqu’un chez la gente féminine, ca ne devrait pas être un souci… mais trouver The personne était comme chercher une aiguille au milieu d’une botte de foin.
Non, ne me gâche pas la surprise ! Ca va être la première fois que j’assiste à ce spectacle… Je te dirais un avis après !
Bon, est-ce que ça se voyait qu’elle venait peu souvent ici ? Cependant, c’était certain qu’elle ne pourrait pas faire une comparaison avec le Crazy Horse ou quoique ce soit ! Après, pour débattre sur le base-ball, ça, c’était loin cependant d’être un souci !
Dire que j’ai raté le Crazy Horse, je ne sais pas ce que ça a donné … arh !
A force de parler, bon, cela faisait seulement cinq ou même dix minutes qu’ils étaient là que derrière le comptoir, on les incitait à entrer dans la salle car le spectacle n’allait pas forcément tarder à commencer.
Alors, on y va ?
Après avoir payer les consommations, ils se dirigèrent vers la salle afin de s'installer là où il y avait de la place, parmi ces sièges où l'on se croirait dans son propre salon.
bon je suis pas trop satisfaite mais ferais mieux la prochaine fois^^'
omme je te lai dis, il a vite disparu. En plus, les soirées mondaines c’est pas trop son truc, la sophistication est pas vraiment son point fort. Que veux-tu le pauvre, c’est moi qui est tout prit, ajouta-t-il en riant de bon cœur. C’était un sujet de plaisanterie entre les deux frères depuis des années. Liam était plus le « physique » et Noah le cérébral depuis leur plus jeune âge.
Malgré lui, Noah avait les yeux qui pétillaient dès qu’il était question d’enfant alors qu’il n’en n’avait même pas encore. On parlait toujours de l’instinct maternel qui se réveillait chez les femmes en âge de devenir mères et qui leur donnaient des envies intenses de bébés mais on ne mentionnait presque jamais le fait que le phénomène existait aussi pour les hommes en âge de devenir père. A croire qu’étant donné que la grossesse était une affaire de femmes, seules elles étaient en mesure de ressentir se besoin viscérale de devenir parents alors que pour les hommes, cela se faisait un peu au hasard. Et pourtant…
Il faut bien que je trouve un moyen de faire fortune, je n’ai pas encore le salaire d’Oprah Winfrey et je continue de refuser de présenter le journal de 20h, alors en attendant d’avoir enfin ma propre émission, je me rabats sur ce que je peux, expliqua-t-il tout sourire.
Quand elle lui souhaita bon courage pour la suite de ses recherches, Noah eu un petit sourire moins lumineux que d’habitude en reportant son attention sur son verre.
Ouais… Je crois que j’en ai vraiment besoin, répondit-il avant de vider le reste de son verre d’un trait. La vérité était qu’il avait déjà 31 ans. Le temps qu’il rencontre quelqu’un, qu’ils décident de faire leur vie ensemble, et qu’ils commencent enfin à fonder une famille, il n’était pas prêt d’y être.
Il n’avait pourtant pas l’impression d’être à ce point invivable. OK, il avait tendances à préférer prendre les choses à la rigolade. Il avait tendance à agir sur des coups de têtes comme la fois où, en se réveillant un matin, il avait soudainement débarquer chez son frère pour l’emmener avec lui faire leur baptême de saut à l’élastique où quand il décidait tout à coup de partir en vacances, remplissant une valise au hasard avant de sélectionner à l’aveugle un vol sur l’écran des départs à l’aéroport, ce qui lui avait valu de visiter des pays et lieux assez insolites parfois. Il avait aussi cette manie de ne pas pouvoir s’empêcher de faire du charme autour de lui mais cela n’avait rien de méchant, Noah n’avait jamais été infidèle de toute sa vie, pas même un baiser, rien du tout. Peut-être était-ce lui qui était trop exigent dans le fond. Pourtant, il ne lui semblait pas chercher absolument la Femme Parfaite, il avait parfaitement conscience que personne ne l’était. Il cherchait juste une femme épanouie et indépendante qui partagerait ce petit grain de folie qu’il avait et qui rendait la vie plus intense. Une femme qui serait ni castratrice ni soumise mais qui serait son égale, qui serait à la fois son épouse, son amante et sa meilleure amie. En fait, à bien y réfléchir, peut-être qu’il était trop exigeant effectivement.
Il reporta sa complète attention sur Sarah quand elle lui proposa de rejoindre la salle. Après lui avoir fait signe de se mettre en route, il l’a suivit en l’observant discrètement. C’était réellement une très belle jeune femme. Elle n’avait rien de superficielle, elle n’avait pas l’air de chercher à tout prit à mettre son physique en avant. Une vraie beauté naturelle comme Noah les avait toujours préférées. De plus, il avait toujours eu une préférence pour les brunes.
Réalisant le court de sa pensée, Noah se retint d’avoir un léger rire. La discussion sur le grand amour l’avait rendu plus rêveur qu’il ne l’aurait crû.
Arrivé dans la salle, il s’installa confortablement en regardant les regards curieux et admirateurs des spectateurs ne connaissant visiblement pas encore les lieux. L’endroit pouvait être impressionnant c’était vrai, même s’il ne valait pas les Opéras de Paris ou de Sydney. Noah, lui, se sentait un peu comme dans salon dans cette salle qu’il connaissait par coeur pour l’avoir fréquenté régulièrement depuis son plus jeune âge et il était vrai que du coup, il n’y prêtait plus vraiment attention. Mais il aimait bien regarder les réactions de ceux venant pour la première fois.
La chanteuse qui tient le rôle de Cosette est une véritable révélation, expliqua-t-il en se tournant à nouveau vers Sarah. Elle est originaire d’Europe et a tous justes 19 ans. On dit qu’Andrew Lloyd-Webber en personne loucherait dans sa direction pour reprendre le rôle phare de son Fantôme de l’Opéra ici même à Broadway d’ici à l’année prochaine. Cette gamine est à surveiller de prêt, lança-t-il avec enthousiasme avant d’émettre un léger rire. Enfin, quand on bosse de près ou de loin dans ce domaine ou qu’on s’y intéresse bien sûr.
Etait-ce une chance d’être tombé sur lui en cette soirée ? A vrai dire, Sarah ne croyait pas vraiment au hasard, au destin, à la chance et toutes ces petites choses qu’on nommait ainsi. La jeune femme était du genre très terre à terre, à croire ce qu’elle voyait de ses yeux. Ce n’était pas elle qui ferait genre qu’il y aurait un rapport entre l’absence de son frère et l’arrivée de Noah à ce moment précis. C’était sûr : un coup de bol ! Autre chose, enfin, Sarah ne se compliquait pas la vie sur ce genre de choses.
Cela dit, c’était plutôt agréable de le retrouver pour parler de choses et d’autres d’un naturel : le boulot, la famille, les enfants… Et encore, faudrait-il finir par les interner parce qu’ils se retrouvaient à être deux vieux cons solitaires ? Oh, ils n’avaient tous les deux pas trouver leurs chaussures à leur pied et ils n’étaient pas les derniers, hein ! Rien n’empêchait d’être un peu exigeant… Triste vie ! Cela dit, ils survivraient et qui savait s’ils n’allaient pas se retrouver l’année suivante au même endroit mais accompagné ? Cela ne serait pas bien possible. Enfin qui vivra verra, Sarah n’allait pas trop s’y avancer. Tout ça était juste parce que tout simplement, comme Noah, ils sembleraient bien que ce soit le vide et que cela pouvait peser lourdement parfois. C’était tout ! Pourtant, une chose était certaine, Sarah n’avait pas l’impression de repousser les gens, de ne pas être le genre difficile à vivre ou encore quelqu’un d’inculte. Elle avait pu chercher si elle avait un souci, si sans se rendre compte, elle s’était plutôt enfermée dans son boulot et s’était littéralement coupé d’un réseau social. C’était ce qui avait pu lui sortir sa meilleure amie Rain l’autre jour lorsqu’elle lui avait demandé si elle voyait d’autres gens qu’elle : ça craignait. Sarah avait pu fréquenter des collègues de boulot, elle avait des connaissances, sortait à des soirées mais là… il ne restait plus qu’à se pendre ! Là, cela allait jusqu’à désespérer en fait. Surement la preuve : elle avait prévu de venir ici en cette soirée avec son frère à la base. Au loin, Sarah entendait Rain en train de rire et surtout lui dire : « il te faut un mec ! là ! profites ! » Pour dire, ces derniers temps, ça tombait comme de la pluie entre cet infirmier ou encore ce type qui divorçait (et dont elle occupait du divorce au passage) et d’ailleurs, Rain ne l’aurait pas inscrite à un site de rencontres et Sarah ne se serait pas trouvé face à ce coréen. Ce n’était pas l’embarras du choix. En tout cas, aucun des trois ne ressemblait à Noah face à elle avec qui elle prenait plaisir à parler sans véritablement avoir d’arrière-pensées ou encore se poser des questions. A cette pensée, elle s’en pincerait légèrement la lèvre inférieure.
Cela dit, elle lui avait proposé de rentrer à l’intérieur afin de ne pas rater le début du spectacle et surtout pour avoir l’occasion d’avoir une bonne place à leur aise, surtout. Sarah n’avait pas forcément eu l’occasion de venir en ces lieux régulièrement mais elle apprécia la déco, l’ambiance… Cela faisait toujours son petit effet, excepté si on y allait toutes les semaines, évidement. Installés, Noah lui annonça une petite anecdote sur l’une des personnalités qui allaient tout simplement jouer.
C’est toujours bon à savoir ! Quand elle commencera à être connue, je pourrais me vanter de l’avoir suivie depuis ses débuts ! lâcha-t-elle dans un sourire et pour faire un peu d'humour.
C’était sûr que Sarah n’était pas forcément bien calée dans ce genre de chose mais elle était avant tout très curieuse : si elle pouvait gober la moindre information, pourquoi pas !
En plus, 19 ans ? Elle a effectivement tout l’avenir devant elle.
Etant une européenne également, cela devait être ce que les européens appelaient surement « le rêve américain ». En tout cas, chapeau ! Parce qu’imaginer de rentrer dans le monde du spectacle, ce n’était pas forcément simple de s’y glisser comme une lettre à la poste. On avait le talent ou on ne l’avait pas !
A suivre de près ou de loin, j'ai du boulot pour me mettre à la page encore, mais ça, ça sera pour bientôt. rassura-t-elle.
Après tout, on ne savait pas tout dans une vie !
Pardon, pardon pour le retard ! Je n'abandonne pas !
our Noah qui s’était préparé à passer la soirée seul, tomber sur Sarah fut une bonne surprise. Non pas qu’il était soulagé d’avoir de la compagnie, il avait l’habitude de se rendre seul à ce genre de soirée. Après tout, même s’il y prenait plaisir, il y venait surtout dans le cadre de son boulot et non juste pour passer du bon temps. Mais cela dit, la présence de Sarah lui fit plaisir. Ils ne s’étaient pas revus depuis un certain temps maintenant mais il avait le souvenir d’avoir apprécié sa compagnie et cela se confirmait alors qu’ils discutaient tranquillement autour d’un verre avant de rejoindre la salle.
De plus, il devait admettre que Sarah était une jeune femme séduisante, ce qui n’était de loin pas désagréable, et il s’amusa de voir quelques regards appréciateurs masculins se poser sur sa cavalière improvisée. C’était probablement un truc typiquement masculin que de sentir son égo monter d’un échelon devant se genre de réaction.
Alors qu’il l’accompagnait dans la salle, Noah lui raconta en quelques mots les particularités du casting du spectacle et, plus précisément, de la jeune vedette.
En fait, elle a fait ses débuts dès l’âge de 8 ans en chantant dans le spectacle de son école, expliqua-t-il tout en lui désignant deux sièges. Epaté par sa voix, son professeur à convaincu ses parents de l’inscrire au conservatoire de chant. Après quoi elle a alignée les concours de chant régionaux tout en continuant de s’entrainer puis elle s’est inscrite dans une école de comédie musicale à Paris. Elle n’a même pas encore terminé son cursus là-bas d’ailleurs, elle passe ses examens finaux cet été.
Réalisant qu’’il s’emballait quelque peu pour un sujet qui n’intéressait peut-être pas autrement sa charmante cavalière, Noah s’interrompit avec un sourire de gamin désolé de s’être fait prendre la main dans la boite à cookies.
Désolé, c’est juste que j’ai bossé sa biographie toute la journée pour l’émission de demain…, expliqua-t-il avant de se mordiller la lèvre avec un sourire rieur tout en prenant place.
Lorsque le spectacle débuta, son cerveau se mit en mode journaliste et il se concentra aussi bien sur l’ensemble que sur des détails pouvant échapper aux spectateurs en général comme les détails de la mises en scènes, la crédibilité des acteurs et, bien entendu, la performance de la jeune « Cosette ». Il fut tellement prit dedans que c’est à peine s’il réalisa que les lumières se rallumèrent près de 2 heures plus tard et se furent les applaudissements de public qui le ramenèrent sur terre. Se joignant à la foule, il se leva pour applaudir tout en se tournant vers Sarah avec un sourire radieux, clairement conquis par le spectacle.
Alors ? Qu’est-ce que tu en a pensé ? ça t’a plu ?
code by Mandy
HRP : J'ai passé en accéléré la partie spectacle, j'espère que ça te convient ;)
La jeune femme, ici présente, ne pouvait qu’écouter attentivement ce que Noah pouvait lui dire : ce n’était pas lui le professionnel dans ce domaine ? Enfin, cela lui permettait de rattraper ses lacunes. Après tout, chacun ses domaines. Tout le monde n’était pas un professionnel de la justice. Humour quand tu nous tenais ! Pas sûr que Sarah puisse retenir les informations qu’il lui procurait mais elle écoutait puisqu’elle était curieuse.
Ne vous en faites pas ! rassura-t-elle quand il s’excusa.
Elle n’allait pas lui reprocher d’avoir de la conversation, n’est-ce pas ? Au lieu de ne rien dire et de se regarder dans le blanc des yeux où là, ça aurait été d’un ennui monumental.
Ce n’est pas comme si c’est un mauvais sujet de conversation ! continua-t-elle avec un léger sourire.
C’était marrant de le voir un peu gêné par le sujet, enfin c’était ce qui lui semblait ! Sarah se mit à se demander comment cela se faisait qu’il était célibataire, non marié, sans enfants. C’était étrange ! Parce qu’il lui semblait que ce soit le rêve de toute femme en général, enfin quand elles ne s’attendaient pas à se retrouver seule ou en plein divorce avec les enfants. Après tout, comme déjà dit, le sujet ne se discutait pas, il fallait bien de tout.
Les lumières s’éteignirent un peu plus, annonçant alors le début du spectacle. Evidement avec la curiosité de Sarah, cette dernière dériva son regard sur la scène où là tout se passait, cette histoire racontant les aventures de ce condamné à mort Jean Valjean, ces combats avec Javert, les amours déçus pour Fantine et Eponine, l’amour paternel qu’avait Valjean pour Cosette ou encore cet amour partagé entre Marius et Cosette… Bref, ici se présentait quelque chose de culte et de classique, mais fortement intéressant.
Mais comme toute histoire, tout avait une fin. Et pour dire, cette histoire avait conquis la salle puisque les gens se levaient et applaudissaient. Cela valait bien le coup ! C’était sûr ! Sarah pourrait se vanter auprès de son frère après avoir raté un tel spectacle !
Extraordinaire ! lâcha-t-elle en applaudissant.
C’était bien le seul mot qui lui venait à l’esprit. Après, suffisait-il véritablement mettre les bons mots dessus ! Et de ce fait, à penser aux acteurs, ils étaient fortement récompensés avec ces applaudissements et sifflements amplement mérités.
J’ai bien apprécié. Mais je suppose que toi aussi !
Devrait-elle véritablement posée la question ! Elle aura sans doute le droit au rapport ! Sur ce, en prenant le chemin de la sortie, il n’empêche que Sarah reçut un léger coup d’épaule derrière elle qui la fit un peu basculer contre Noah.
Désolée !
Même si c'était loin d'être sa faute, elle s'excusa. Elle n'avait pu appréhender le coup venir puisqu'elle ne l'avait vu venir. Cependant, cela avait eu le coup de humer le doux parfum de Noah qui était bien appréciable. Sur ce, ils purent être maintenant à l’extérieur, là, au frais de New York et à vrai dire, après être enfermés depuis un moment, ça faisait du bien.
J’aurais regretté d’avoir loupé ça, fit-elle. Et surtout, j’n’aurais pas eu bonne compagnie.
Il ne fallait pas se mentir : Noah était vraiment d'une agréable compagnie.
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Sujet: Mis, Misère, Misérable... [Noah] 
